Profil d'une dessinatice:
Pseudo : kristaline
Loisirs : Surtout de l'écriture, ordinateur, dessins
Aime : Le style médiéval, jouer à l'ordinateur,
créer des histoires, dessiner...
Aime pas : Bof, pas besoin de le savoir ^^
Pour me contacter : cricri34@hotmail.com
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"La colonie martienne a été fondée en 2884, tout de suite après
avoir réussi à transformer les gaz martiens en oxygène et ainsi la contenir
dans une bulle sphérique. Les personnes choisies pour cette mission ont été sélectionné
selon leur niveau de QI. Pour accéder à cette colonisation, il fallait avoir
un QI de plus de 130. Après, il fallait suivre un examen médical afin de
savoir si on est en pleine forme afin de subire les pressions lors des voyages
spatiaux."
Telle est la lecture d'une adolescente. ''L'Histoire terrienne, lunaire et
martienne, de la nuit des temps jusqu'à aujourd'hui'' est le titre de l'épais
volume. À la voir ainsi, on pourrait dire que cette fille à l'apparence
cambodgienne est très concentrée sur ses études. En fait, elle n'a pas
vraiment le choix. Tout en ramenant ses cheveux bruns aux reflets rouges derrière
ses oreilles, elle prend des notes qu'elle transcrit dans son cahier. Si elle
n'avait pas le choix, elle passerait son temps dans son jardin préféré.
"Hé, Zylanna, crie une autre fille. Tu as fini ta lecture ?"
L'adolescente à la peau brune, Zylanna, qui était trop occupée à lire, porte
maintenant son regard sur une fille, aux aspects chinois. Ses cheveux noirs sont
attachés en chignon complexe et malgré ses yeux bridés, on peut voir cette
couleur noisette. Ses bras croisés et ses sourcils froncés nous laisse croire
qu'elle est contrariée.
"Désolé, Ly, dit Zylanna. Je dois étudier.
-Zy, dit Ly. On avait décidé d'aller chez grand-père, tu t'en rappelles ?
-Oui, bien sûr. Mais j'ignorais que j'aurais un examen d'histoire demain matin
sur les début de la colonisation martienne.
-Et tu lis ceci au lieu d'aller chez grand-père ? Tu sais que ça me fâche
vraiment ?"
Les poings de Ly sont maintenant sur ses hanches. Elle est vraiment mécontente.
Zylanna se sent épuisée, mais elle ne veut pas déplaire son amie.
"Allons, Ly, dit Zylanna. Si tu veux, je peux aller chez grand-père. Mais
je vais sûrement avoir une mauvais note sur mon prochain examen."
Aussitôt qu'elle entend ça, Ly se met à sourire.
"Si tu veux, tu peux apporter ton livre, dit Ly. Comme grand-père est un
des premiers colons martiens, tu pourras lui poser pleins de questions. C'est
mieux que des livres."
Malgré leurs disputes, Zylanna et Ly finissent par s'accorder. Elles sont de très
bonnes amies et complices. C'est à ce moment là qu'arrive une autre
adolescente. Cette fois-ci, cette dernière a la peau aussi blanche que la lune
et sa chevelure flamboyante va jusqu'aux creux des genoux. Son regard jade verdâtre
montre sa timidité, mais une attention très particulière envers ceux qu'elle
aime.
"Alors, on peut y aller ?, dit Kathy. J'ai très hâte voir ton grand-père,
Ly
-Oui, allons-y.", dit Zylanna.
Le trio quitte un grand bâtiment de verre, d'aluminium et d'acier. Cet édifice
est la maison de Zylanna. Ce n'est pas parce qu'elle est riche, mais parce
qu'elle est une orpheline. À sa tendre enfance, ses parents sont décédés
d'une mission d'exploration vers Jupiter. Heureusement, Hïora, l'arrière-arrière-grand-père
de Ly, s'est occupé d'elle. C'est de cette façon qu'elle a rencontré Ly, qui
partageait le même toit qu'elle. De son côté, Kathy était amie avec Ly avant
même qu'elles pouvaient apprendre à parler.
Rendue à l'âge de 12 ans, Zylanna, se rendant compte de sa chance, a décidé
de fonder un orphelinat. Grâce au père de Kathy, Matt, le chef de la colonie
martienne, Zylanna a pu recevoir l'argent qui lui fallait afin de bâtir un
orphelinat. Et ce n'est pas terminé. Comme Zylanna est une amoureuse des
animaux, Matt a investi une partie de son argent personnelle pour la
construction d'un refuge pour animaux.
"Zylanna ? Zylanna ?", dit Ly.
Ly fait sortir Zylanna de ses rêveries. Cette dernière s'est rendue compte
qu'elle n'avait pas arrêté de regarder l'orphelinat, devenue sa demeure depuis
environ quatre ans, et qu'elle n'avait pas arrêté de se remémorer pleins de
souvenirs lointains.
"Tu t'en viens Zylanna ?, dit Kathy.
-Oui, oui, j'arrive.", dit Zylanna.
Avec ses amies, elle monte dans une petite voiture au front pointu et aux bords
arrondis. Deux roues l'aide à se déplacer. Elle fonctionne à l'hydrogène et
elle est très facile à manipuler : il suffit de peser sur un bouton et elle démarre
toute seule.
La voiture activée, un aimant, situé devant elle, quitte la piste de départ
pour suit la route aimantée, ce qui fait avancer la voiture à 90 kilomètres
à l'heure. Depuis cette invention du 22ième siècle, aucun accident mortel ne
s'est produit. Pas même un accident mineur. C'est grâce à cette innovation
que tous les bateaux terriens utilisent ce système afin de ne pas se perdre et
aussi pour éviter des accidents.
Revenons à notre voiture à l'hydrogène. Celle-ci se déplace à travers une
ville très animée : la ville de Speraro. Ce nom vient du latin sperare, qui
signifie espérer. Les fondateurs de cette ville ont voulu que la fondation de
la colonie de Mars soit un nouvel espoir pour améliorer les choses.
Cette ville ressemble beaucoup à la ville de Tokyo du 25ième siècle. Les rues
sont innombrables. Les édifices, qu'ils soient commerces, entreprises, écoles
ou salles de divertissements, sont hauts de plusieurs étages. Elles sont
fabriquées de même pièces que celles de l'orphelinat. Les gens, se promenant
sur les trottoirs et sur les intersections, sont habillés dans des tenues
souples, ajustées, de couleurs sombres. Par contre, les jours de fête, les
gens s'habillent en couleurs.
La voiture s'éloigne de plus en plus de la grande ville. Les filles se promènent
maintenant dans la campagne martienne. Elles voient des champs de grains, de légumes,
des vergers. Même des forêts. Le paysage rural est, dans le fond, plus beau
que l'urbain.
"Kathy, dit Ly. La maison de grand-père est la prochaine. Tu devras
tourner à droite.
-Ok Ly.", répond Kathy.
Kathy voit la prochaine maison, une maison de style japonais. Avec le volant,
elle dirige l'automobile vers l'entrée des invités et elle freine
graduellement. Dès que son pied touche le fond de la pédale, la voiture
s'immobilise automatiquement.
Maintenant sorties de l'engin, elles vont en arrière de la maison. Un
magnifique jardin d'eau agrémente la cour arrière, avec ses fleurs exotiques
et ses majestueux arbres. Dans ce jardin, un vieillard, en très bonne forme, a
l'apparence chinoise, est assis en indien sur la pelouse fraîche, une verdure
rare sur cette planète où tout espace est nécessaire à la survie. Le vieil
homme médite longuement avant de savoir que le trio est arrivé.
"Ah, Zylanna, Kathy et toi, Ly, ma arrière-arrière-petite-fille, venez
ici.", fini par dire l'homme âgé.
Les filles s'assoient par terre, autour du vieil homme.
"Bonsoir Hïora, dit Zylanna. On peut dire que vous êtes toujours en
forme.
-Oh oui, toujours en forme, mon enfant, dit Hïora avec un large sourire.
-Dis, grand-père, propose Ly. On voudrait savoir quelque chose : Comment la
colonie martienne a été fondée ? Tu es l'un des pionniers de Mars et, comme
Zylanna devra faire un examen d'histoire, ce serait intéressant d'écouter tes
histoires.
-Elles sont toujours intéressantes, vos histoires.", dit avec admiration
la timide Kathy.
Hïora sourit de plus belle de entendant les filles parler. Il se lève,
retourne à la maison pour finalement revenir avec quatre verres et un pichet de
nectar de fleurs. Il s'assoit lentement, à la même position que tout à
l'heure.
"Bon, comme vous voulez le savoir, je suis à votre disposition pour vous
raconter mes histoires, dit Hïora. Voilà que je suis le sage de la colonie et,
en plus, le doyen de Mars. Et, en tant que doyen, il faut que je transmette mes
connaissances aux générations futures. Rien ne vaux mieux que l'oral pour
racontez les histoires..."
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"Mars n'était qu'un désert rouge avant l'arrivée des premiers colons
martiens. Aucune vie intelligente n'a habité là, seulement quelques bactéries
et autres formes microscopiques. Alors, les gens de la planète Terre, qu'on
appelle les Terriens, ont décidé encore une fois de pousser les limites en
fondant une colonie sur Mars. Cette colonie devait avoir un meilleur mode de vie
que celle que les habitants de la Terre et de la Lune, afin que cette colonie
soit prospère, écologique, sereine...
Et voilà que les Terriens et les Lunaires, comme on appelle les habitants de la
Lune, étaient en période de sélection : ils choisissaient les gens les plus
intelligents, les plus doués, ayant un quotient intellectuel, nommé QI, de
plus de 130. Ils choisissaient toutes les professions, du fermier jusqu'au
politicien. Ils choisissaient aussi toutes les races, afin d'éviter toute
discrimination : races blanches, races noires, africains, asiatiques, indigènes
d'Amérique.
Et puis, en plus d'être intelligent, il faut aussi être en très bonne forme
physique. Les Terrains et les Lunaires ont fait à vos ancêtres des prises de
sang, des examens des os, de la vue, de l'ouïe, même, heu... un examen pour
voir si le candidat était... fertile.
Car il fallait se reproduire, alors, si quelqu'un était stérile, il pouvait
choisir une autre solution, payée par les plus puissants politiciens de la
Terre. Il suffisait juste de prendre une des cellules du sujet en question, lui
enlever la moitié de l'ADN et l'introduire dans un ovule et voilà que l'ovule
était fécondé. Il restait juste à le mettre dans l'utérus d'une femme en
parfaite santé.
Le 3 août 2883 de l'année Terrienne, un vaisseau spatial, composé de 3000
hommes et de 3000 femmes, quitte l'atmosphère de cette bonne vieille Terre.
Quelques jours plus tard, les Lunaires envoient eux aussi leurs 3000 hommes et
leurs 3000 femmes, qui rejoindront aussitôt les Terriens dans cette mission.
La plus grande mission de l'histoire de l'humanité : coloniser la planète
Mars. Et cela ne s'est pas fait sans épreuves, car il a fallu lutter contre la
famine, la maladie, les disputes, les problèmes techniques... Quelques mois
plus tard, les vaisseaux sont finalement arrivés sur Mars. Mais la colonisation
n'a pas encore commencé car il fallait répandre du sol terrien et de l'engrais
sur le sol, délimité par une bulle en forme de demi-sphère. En passant, cette
bulle a été construite bien des siècles avant et elle résistait très bien
aux collisions de météorites. Une toute petite porte servait d'entré et de
sortie.
Voyons, où en était-je... ah oui, le sol ! Le sol maintenant répandue et la
chaleur contrôlée, qui était contrôlée comme une serre, les colons martiens
ont plantés des arbres. Comme l'atmosphère martienne était composée en
partie de gaz carbonique, les arbres n'ont pas eu de misères à croître.
Il fallait ensuite construire un Conseil, l'endroit qui servira à tenir des élections,
des assemblées générales... Une école, pour instruire les enfants, comme je
l'étais à cette époque, et les descendants de la colonie... Un hôpital, pour
soigner les malades et les blessés... Un poste de police afin que la loi soit
respectée... Un Palais de justice, pour que l'honnêteté règne... Un grenier,
pour entreposer la nourriture, les ressources premières, les produits finis.
Il y avait tant de choses à faire, chaque jour était un jour de labeurs, mais
on était devant un avenir florissant. Et nos travaux ont porté fruit : nous
avons des lois équitables, de la nourriture abondante, une bonne économie, une
excellente éducation...
Peu à peu, les premiers habitants martiens vieillissent et donnent leur dernier
souffle. Il faut donc s'assurer que nos descendants soient bons, bienveillants,
sages, car après nos départs, c'est à vous, mes enfants, que vous devez
prendre soin de la colonie. Elle est si jeune, comparée à la bonne vieille
Terre. Il va falloir que vous soyez prêts à vous occuper de la croissance de
ce petit empire. Vos gestes auront toujours, quelque soit la gravité de
l'attitude, des conséquences, bonnes ou mauvaises."
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Dès qu'Hïora ait fini son histoire, il se rend compte que les filles se sont
toutes endormies, couchées sur le gazon vert. Il se lève, retourne vers sa
maison et revient avec quelques couvertures chaudes. Il en dépose sur chacune
des filles.
"Faites des beaux rêves, mes enfants.", dit doucement le vieil homme.
Et il retourne chez lui pour une bonne nuit de sommeil, sous le ciel infiniment
étoilé. |