Profil d'une dessinatice:
Pseudo : kristaline
Loisirs : Surtout de l'écriture, ordinateur, dessins
Aime : Le style médiéval, jouer à l'ordinateur,
créer des histoires, dessiner...
Aime pas : Bof, pas besoin de le savoir ^^
Pour me contacter : cricri34@hotmail.com
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"Mimi ?", répond aussitôt Simon.
Il aperçoit devant la fosse son amie, tenant toujours sa lampe de poche.
Celle-ci sourit à la vue de Simon.
"Richard n'est pas avec toi ?, dit Simon.
-Il dit qu'il n'a plus l'âge des aventures, dit Myriam. Et moi, j'ai répondu :
"J'fais de l'asthme, j'ai des crampes quand j'courre, j'suis peut-être
grosse, alors, moi aussi je n'ai pas l'âge des aventures."
-Tu n'es pas grosse, Mimi, tu sais bien.
-Mais j'ai des grosses cuisses.
-Ben non.
-En tout cas, je n'ai pas voulu y aller au début, mais puisque tu étais seul,
j'ai décidé d'y aller. Mais j'me rend compte que l'aventure n'est pas fait
pour moi. J'suis même pas capable de faire deux mètres en saut en longueur,
alors comment veux-tu que je réussisse à sauter ça ?"
Simon sort la grosse corde de son sac et lance le bout de la corde à Myriam.
"Attache-toi ça autour d'la taille, dit Simon. Comme ça, si tu rates ton
saut, t'en mouras pas puisque j'tiens l'aute boutte."
Myriam fait ce que son ami lui as dit et prend une bonne inspiration avant de
sauter. Elle rate son saut, mais elle est retenue par son compagnon. Il essaie
de la remonter.
"Attend, dit Myriam. J'crois voir quelque chose dans l'fond. Fais-moi
descendre... Lentement... Doucement... Stop !"
Myriam remarque maintenant le fond avec sa lampe de poche : des serpents rampant
sur des squelettes habillés. Elle remarque aussi ce qui l'intriguait : une
montre, reflétant la lumière de sa lampe de poche. Mais ce n'est plus ça qui
l'intrigue : c'est maintenant ce qui n'est pas loin de la montre : un carnet de
notes. Dès qu'elle le prend, elle fait signe à Simon de la remonter.
"T'en as pris du temps, dit Simon une fois que Myriam est remontée. Que
faisais-tu ?
-J'suppose que j'devrais peut-être pas te dire ce qu'il y avait au fond, dit
Myriam. J'te l'dirais plus tard. Mais pour l'instant, j'ai trouvé un p'tit
carnet. Peut-être que cela nous s'ra utile.
-Maintenant, faut aller dans la salle. Richard veut plus qu'on perde du
temps."
Le duo rentre enfin dans cette salle : une immense salle carrée d'au moins une
vingtaine de mètres de long, haute d'environ cinq mètres. Ses murs ont
l'apparence de briques brun-jaune. Son sol est fait de dalles brun-orange. La
salle est entièrement éclairée grâce à des torches accrochées aux murs. Et
au centre, il y a un piédestal, relié par des escaliers. Quatre flambeaux
l'entourent.
"Je suppose que la clé est là-bas, dit Myriam en regardant le piédestal.
-J'ai compris, dit Simon, un peu agacé. J'vais aller la chercher..."
Simon monte les escaliers et voit sur le piédestal la clé. C'est une clé
assez exceptionnelle car elle est faite d'un bâton d'or avec un petit crochet
au bout. Et il y a des inscriptions sur cette clé dont il ne peut traduire. Dès
qu'il la prend doucement, un tremblement se fait sentir.
"Simon, crie Myriam. Il faut vite s'en aller."
Simon range la clé dans son sac, descend les escaliers, attrape Myriam par la
main et courent. Dès qu'ils voient la fosse, Myriam est craintive.
"Sim, je n'y arriverais pas, dit Myriam.
-Si, tu y arriveras, dit Simon. Fais-moi confiance.
-Mais j'vais tomber.
-Non. J'te tiens par la main et je ne te lâcherais pas."
Cette déclaration fait un léger effet sur Myriam, mais elle n'a pas trop le
temps d'y penser car ils arrivent à la cavité. Simon accélère son rythme de
course, obligeant Myriam à faire de même.
Ils sautent par dessus la fosse. Dès que Simon met pied à terre une fois rendu
de l'autre côté, Myriam est sur le point de tomber, mais Simon la rattrape.
Ils courent toujours, main dans la main évitant de nouveaux pièges. Le sable
commence à jaillir en arrière d'eux. Myriam commence à avoir de la misère à
respirer et elle s'en plaint.
"Mimi, dit Simon en courant. Y faut continuer.
-J'y arriverais pas, dit Myriam.
-Mais oui, tu peux. Allez, on courre encore."
Et ils doublent de vitesse. Ils se rapprochent de plus en plus de l'escalier. Le
sable, qui est rendu jusqu'aux genoux, ralentit leur course, mais ils continuent
d'avancer. Myriam commence à avoir des crampes, mais elle essaie de ne pas s'en
plaindre maintenant. Une fois rendus en haut, le sable remplit tout le couloir.
Myriam n'est plus capable de respirer tellement elle a couru. Elle sort son
inhalateur et prend son médicament en inspirant. Simon reprend lui aussi son
souffle. Ils peuvent maintenant entendre la voix de Richard.
"Vous vous en êtes bien sortis ?, dit Richard, un peu inquiet pour ses
jeunes amis.
-Oui, on peut dire, dit Simon.
-Je suis désolé de ne pas être venu avec vous. Si je l'aurais fait, j'aurais
été enseveli… Avez-vous la clé ?
-Oui, je l'ai.
-Maintenant, nous devons quitter les lieux.
-D'accord. Tu viens Mimi ?"
Myriam hoche oui de la tête et se relève avant de suivre les hommes en
direction du voilier. Dès qu'ils sortent dehors, ils peuvent voir le ciel étoilé
dans une nuit assez obscure.
Un peu plus tard, sur le bateau, Myriam se rhabille dans des vêtements plus
confortables et se promène sur le pont, protégée par une chaude couverture.
Elle regarde le ciel, se rappelant de ce souper de bouillon de poulet et de
cette courte nuit dans la valise du jeep.
Plus elle pense à cela, plus elle pense à Simon. Elle ne sait pas si c'est le
fait qu'ils ne se sont pas vu depuis longtemps qui la met dans un drôle d'état.
Peut-être que ce ''drôle d'état'' s'est déclenché il y a bien des années...
C'est à ce moment-là qu'un flash-back défile devant ses yeux. Elle se revoit
lorsqu'elle avait 16 ans. Elle revoit Simon, avec des cheveux en pic et des vêtements
toujours noirs. Elle revoit l'auditorium de son école secondaire...
"Oublie pas, disait Simon. Reste calme. Évacue ton stress.
-J'y... j'y arrive pas, disait Myriam, découragée.
-Reste calme. Aie confiance en toi. Si t'es trop stressée, tu oublieras ton
texte.
-Qu'est-ce que tu fais pour performer lors des compétitions d'athlétisme ?
-J'évacue mon stress. Si j'suis trop stressé, j'suis malade. Ça m'est déjà
arrivé y'a deux ans.
-Beurk ! J'préfère ne pas être malade.
-Alors, il faut évacuer ton stress. Attend, j'crois avoir trouvé la solution
pour toi.
-C'est quoi ?"
Simon se plaçait derrière Myriam et entamait un massage pour les épaules.
Myriam commençait alors à se détendre. Le massage était long, mais il était
doux, chaud et agréable.
"Mimi ? Mimi ?"
Myriam ouvre maintenant les yeux. Elle se rend compte qu'elle a été perdue
dans ses pensées. Elle voit maintenant devant elle Simon, celui qu'elle connaît
à présent, avec ses cheveux en bataille.
"Est-ce que t'as froid, Mimi ?, dit Simon.
-Un peu, oui, répond Myriam.
-Faudrait aller s'coucher. Yé 10 heures du soir et Richard veut qu'on soit en
forme pour demain.
-Pourquoi ?
-Parce qu'il croit que le carnet que t'as trouvé renferme des indications fort
intéressantes...
-Ah bon ?
-Pour l'instant, j'en sais pas plus, mais on va en apprendre plus demain.
-Ouais."
Myriam, qui était assis, se lève maintenant et suis Simon vers la chambre à
coucher. Mais non, se dit Myriam dans sa tête, je ne me sens pas drôle, je
vais bien et je suis seulement l'amie de Simon et non son amoureuse...
Le lendemain, Myriam remarque que Simon s'est levé depuis bien longtemps. Elle
se lève à son tour, s'habille et se rend sur le pont à l'étape supérieur.
Elle remarque Isabelle.
"Bonjour Isabelle, dit Myriam.
-Bonjour Myriam, répond Isabelle. Tu as bien dormi ?
-Je crois que j'ai dormi beaucoup. Richard s'est levé ?
-Oui. Il espère mener l'Alizé jusqu'à Thèbes, notre prochaine destination.
-Thèbes ?
-Le carnet que tu as récupéré vient d'un explorateur qui a succombé à des
morsures de serpents. Sa mission était de voler les cinq clés du Coffre de
Maat. Il connaissait les lieux cachés des cinq clés : Beni Hassan ; la vallée
des Rois, situé pas loin de Thèbes ; Karnak ; Edfou et Assouan.
-Mais je ne comprends pas. Pourquoi vouloir voler les cinq clés quand on sait
que cela peut provoquer la fin du monde ?
-Les cinq clés peuvent exaucer TOUS les voeux de celui qui les possède. Mais
cela a un prix..."
C'est à ce moment qu'arrive Simon. Il est un peu fatigué, mais sa bonne humeur
fait oublier cette mauvaise condition.
"Bonjour Mimi, dit-il à Myriam avant de se tourner vers Isabelle. Quand
arriverons-nous à Thèbes ?
-Demain matin, répond Isabelle. Pour l'instant, je crois que vous devrez vous
reposer.
-Ça, c'est une bonne idée. Je vais avoir moins sommeil comme ça.
-Oui, je crois moi aussi que j'aurais besoin de plus de repos, dit Myriam. À
bientôt, Isabelle.
-À plus tard.", dit la vieille femme.
Une fois rendu dans la chambre, Simon enlève son t-shirt, ce qui intrigue un
peu Myriam. Elle voit alors un torse légèrement musclé, d'un teint assez pâle,
avec une faible pilosité. Se rendant compte que si elle le regarde trop, il
pourrait se poser trop de questions, elle détourne alors son regard de ce corps
potentiellement intéressant.
Mais Simon a remarqué le regard que lui portait Myriam. Il s'est senti flatté,
mais embarrassé en même temps. De toute façon, se dit-il, un corps d'homme au
torse nu captive toujours les femmes. Il rentre dans les couvertures du lit et,
rendu là, il enlève son short.
"Je... j'crois que j'vais dormir ailleurs, dit Myriam, penaude.
-Mais non, tu peux rester ici, dit Simon, compréhensif. Si j'me comporte comme
ça, c'est parce qu'y fait assez chaud, tu trouves pas ?
-On s'rapproche de plus en plus de l'équateur, pis c'est normal. Mais s'il
fallait te rafraîchir, tu peux aller su l'pont dehors.
-Heu... faut pas que j'r'garde trop les vagues dehors.
-Ah, comme ça, tu fais l'mal de mer ?
-Ouain, heureusement que les pilules contre le mal de mer existent.
-Écoute, Sim, j'sais pas comment te l'dire, mais... Mais pourquoi t'agis comme
ça devant moi ? Le geste que t'as fait tout à l'heure ? ... Ça ne te gêne
pas beaucoup..."
Simon sourit à cette remarque. Il répond doucement à la question de Myriam.
"Si j'agis comme ça, c'est parce que t'es ma best, dit-il. T'es pour moi
la meilleure amie que j'peux avoir : douce, intelligente, sensible... Mais,
dis-moi, Mimi, as-tu un chum ?"
Cette question laisse Myriam hésitante. Elle répond délicatement à cette
question.
"Non, j'sors avec personne, dit-elle. Et toi, Sim, as-tu une blonde ?
-Ma blonde et moi avons cassé y'a quelques mois..., répond Simon.
-Oh, Sim... J'suis désolée.
-C'est pas grave. Si ça marche pas, c'est qu'on était pas fait pour vivre
ensemble... Y'a souvent des bons côtés dans une relation amoureuse, même si
ça finit mal..."
Myriam se dirige vers le lit et se couche sur les couvertures. Elle appuie sa tête
contre l'oreiller et pose son regard sur Simon.
"Des bons côtés ?, dit Myriam, tristement. Ça n'existe pas quand ça va
mal...
-T'as déjà été amoureuse, n'est-ce pas ?, dit calmement Simon.
-Oui et j'ai été assez déçue de mes expériences.
-Si tu te sens blessée, laisse pas la personne qui te l'as fait recoller les
morceaux. Tu dois réparer tes blessures... Et dès que ton coeur sera guérie,
j'suis certain que tu trouveras le gars de tes rêves...
-Je l'espère bien..."
Elle fixe une dernière fois le visage de son ami avant de s'endormir... |