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Profil d'une dessinatice:

Pseudo :  kristaline

Loisirs : Surtout de l'écriture, ordinateur, dessins

Aime : Le style médiéval, jouer à l'ordinateur, créer des histoires, dessiner...

Aime pas : Bof, pas besoin de le savoir ^^

Pour me contacter : cricri34@hotmail.com

 

Myriam et Simon se tourne alors vers cette voix, qui a été dite par un vieil homme. Enfin, pas si vieux que ça. D'après son apparence, un long ensemble d'excursion pâle, il est encore en bonne forme et toujours prêt à mener des expéditions. C'est à ce moment-là que les jeunes chercheurs le reconnaissent tout de suite.

"Monsieur Grégoire ?, dit Myriam, étonnée, mais heureuse.

-Myriam Couture, dit doucement le vieil homme. Vous avez beaucoup grandi.

-Tiens, monsieur Grégoire, dit finalement Simon. Vous êtes arrivé comment ?"

Monsieur Grégoire pose longuement son regard sur le jeune homme avant d'éclater de rire. Un rire clair, mais calme.

"Je suppose que vous avez essayé de mieux connaître cette jeune demoiselle, dit-il.

-Euh, dit Simon, embarrassé par cette question. Non, pas vraiment. Je la connais déjà.

-Ah, je crois que vous allez bien vous entendre tous les deux.

-Au fait, comment avez-vous fait pour nous retrouver si rapidement ?", dit Myriam.

Elle remarque rapidement que l'inquiétude se fait sur monsieur Grégoire.

"Venez, dit-il. Il faut partir d'ici. Il faut quitter Saqqarah 

-Comment ?, dit Simon. Mais les fouilles ont commencé il n'y a pas longtemps.

-Il faut partir. C'est un ordre. Les explications viendront plus tard, mais pour l'instant, il faut partir."

Simon n'insiste pas trop pour les explications. Il aide Myriam à ranger ses bagages et les siens, les place dans le jeep de monsieur Grégoire et s'assoit dans ce véhicule.

Aussitôt que le véhicule ait quitté le jeep de Simon, c'est Myriam qui est la première à parler.

"Mais que se passe-t-il ?, dit-elle. Suis-je la seule à ne pas comprendre ?

-Moi-même je ne comprends pas, Myriam, dit monsieur Grégoire. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'il y a une malédiction qui peut hanter toute l'Égypte, peut-être même toute la Terre entière

-Quoi ?, dit Simon. Est-ce la traduction des hiéroglyphes qu'on a découvert dans une des pyramides ?

-C'est exact, Simon, répond le vieil homme. La traduction a été longue à faire, mais nous y sommes arrivés. Myriam, est-ce que vous voyez ma mallette à côté de vous ?

-Oui, répond la jeune fille.

-Vous pouvez l'ouvrir. À l'intérieur, il y a mon journal de bord. Vous y trouverez la traduction de ces hiéroglyphes."

Myriam ouvre lentement la malle de monsieur Grégoire. C'est à ce moment qu'elle se rappelle des fois où elle l'a vu. Dans ses souvenirs les plus lointains, elle l'a vu parlant avec ses parents. Cet homme, prénommé Richard, est un ami de longue date pour ses parents. Pour son père, il est le meilleur archéologue qu'il ait vu tandis que pour sa mère, c'est le meilleur enseignant qu'elle ait eu.

Puis, se rappelant qu'elle devait trouver le journal de bord, elle s'y met à fouiller doucement la valise. Puis, elle trouve facilement ce carnet de notes : un petit livret épais dont la couverture est en cuir. Elle ouvre le cahier et vas à la dernière page écrite. Elle réussit à trouver la traduction des hiéroglyphes.

"Le Coffre de Maat, déesse de la justice, renferme les pires crimes de l'humanité créés par Seth, le dieu de la destruction. La personne qui ouvrira ce coffre verra ses descendants et les siens voir un monde de désolation, de violence et de haine, mené par Seth. La paix sur le monde n'existera plus...", lit Myriam.

Elle fixe son regard vers Simon.

"Le Coffre de Maat ?, dit le jeune homme. Qu'est-ce que c'est ?

-C'est un coffre découvert par les parents de Myriam, dit Richard. À ce moment-là, Myriam n'était qu'une enfant gardé par mon épouse, Isabelle. Comme Alexandre et Valérie Couture sont des chercheurs prudents, ils n'ont pas osé ouvrir le coffre et ils l'ont envoyé à un musée du Caire. Et les cinq clés qui allaient avec le coffre sont gardés dans des endroits tenus secrets. Hier matin, j'ai appris que le coffre a été volé. Et ce vol a été très bien organisé. Je crois que ces voleurs savent bien des choses sur ce coffre et ses cinq clés...

-Alors, nous devons retourner à Montréal ?, dit Myriam, déçue. Ma mission est annulée ?

-Pas tout à fait, Myriam, répond monsieur Grégoire. Tu es une fille curieuse et intelligente. Tu seras utile pour la prochaine mission.

-Laquelle ?, disent en choeur Myriam et Simon.

-Tu devras détecter tous les passages secrets. Quand à toi, Simon, tu devras utiliser ta force et ta finesse pour pouvoir atteindre les clés.

-Mais pourquoi les chercher alors qu'on sait que les endroits sont secrets ?, dit Simon.

-Parce que je crains qu'un ou des archéologues ayant pu participer au vol connaissent les lieux des clés.

-Est-ce qu'on peut craindre des dangers, nous aussi ?, dit Myriam.

-La mission est périlleuse, certes, mais le destin de la Terre repose sur vous. Pour l'instant, nous retournerons au Caire et embarquerons sur mon voile. Isabelle vous accueillera."

Après toute cette histoire d'apocalypse et de mission périlleuse, Myriam sent ses paupières qui deviennent lourds. Elle décide de placer tous les bagages de monsieur Grégoire derrière des siège arrières et elle s'allonge pour ensuite plonger dans un paisible sommeil.

À la matinée, la lumière et la chaleur progressive du soleil réveillent la jeune fille. Dès que sa vision devienne clair, elle constate que c'est Simon qui conduit le jeep. Celui-ci remarque avec le rétroviseur le visage fatigué de son amie.

"Bonjour Mimi, dit-il doucement.

-Bonjour Sim, répond délicatement Myriam. As-tu bien dormi ?

-J'suis un peu fatigué, mais ça va. Et toi ?

-Ça va. Depuis quand t'es réveillé ?

-Ça doit faire depuis au moins une heure. J'peux comprendre la fatigue de monsieur Grégoire. Y'a conduit pendant toute la nuit.

-En fait, où sont passés ses collègues ?

-Y sont pas trop loin de nous, on a à peu près quelques kilomètres de distance devant eux. Parce que lorsque monsieur Grégoire a appris la nouvelle, y'a demandé à ses assistants de lever le camp et y'est parti vers le Caire en espérant nous retrouver.

-... J'me demande ce que je fais ici...

-T'as probablement quelque chose à faire ici. Et puis, t'es une fille très intelligente...

-Et toi, t'es bon sportif. T'aurais pu faire d'l'athlétisme...

-Non, j'préfère l'histoire au sport. Mais j'veux pas passer pour un homme pas viril...

-Hum... j'crois bien que tu peux être viril... J'ai bien dit : je crois."

Sur ce, elle entend Simon rire légèrement.

"Qu'est-ce qui t'fait dire que j'peux l'être ?, dit le jeune homme.

-Hé bien... heu..."

Myriam hésite un peu. Puis, elle trouve une réponse convenable à ça.

"Je l'sais, c'est tout. Tu sais, chaque homme a son charme. Il lui faut juste un peu de temps afin qu'il l'découvre et qu'il l'développe. J'crois bien que t'as réussi à l'découvrir..."

Elle entend à nouveau un faible rire de son ami. Celui-ci réfléchit un peu avant de parler davantage.

"Avec une telle psychologie, t'as probablement un chum formidable, dit-il.

-Y'a personne dans ma vie, répond son amie. Et c'est mieux comme ça. Parce que celui qui m'aime doit me suivre, parce que j'veux qu'il soit toujours là pour moi...

-Tu sais, Mimi, j'crois bien qu'un jour, il y aura un homme qui t'aimeras jusqu'au point de te suivre.

-Tu crois ? Mais pourtant, j'suis très sensible. Y'a personne qui veut de moi.

-Mais non, Mimi. J'suis certain qu'il y a un homme qui t'aime profondément. Et puis, t'a tes parents, tes amis... Et puis... J't'apprécie beaucoup. T'es une amie formidable...

-Non, c'est toi qui est formidable..."

Un peu remise de ses émotions, Myriam commence à avoir faim.

"Est-ce que j'ai l'droit de fouiller dans ta glacière, Sim ?, dit-elle.

-Oui oui, tu peux.", dit aimablement Simon.

Myriam regarde en arrière de son siège et trouve facilement la glacière de son ami. Après avoir fouillé à travers des liqueurs, des bars de chocolat et des sandwichs, Myriam trouve ce qu'elle veut : une orange. Il faut dire qu'elle fait attention à son alimentation. Elle connaît bien l'alimentation de Simon, qui est assez malsaine. Pourtant, ce qui est étonnant chez lui, c'est qu'il conserve son poids, même après avoir passé la soirée à manger des chips.

Quelques heures après ce léger déjeuner, le jeep arrive finalement au Caire. Myriam réveille doucement monsieur Grégoire et lui demande les directions pour se rendre à son voile. Avec ses indications précises et assez claires, monsieur Grégoire réussit à mener le jeep à bon port... Enfin, à bon lieu...

À côté du véhicule se trouve le voile de monsieur Grégoire : un bateau de grosseur moyenne, blanc comme neige, bref, d'une beauté incroyable. Sur ce bateau se tient une femme aux cheveux grisâtres. Lorsqu'on la voit de loin, on peut dire qu'elle est une magnifique femme. Et lorsqu'on s'approche un peu d'elle, on peut apercevoir ses quelques rides, mais elle conserve très bien sa beauté malgré cet âge. Celle-ci sourit à la vue des nouveaux passagers.

"Myriam, dit-elle doucement. Je suis si heureuse de te revoir..."