Profil d'une dessinatice:
Pseudo : kristaline
Loisirs : Surtout de l'écriture, ordinateur, dessins
Aime : Le style médiéval, jouer à l'ordinateur,
créer des histoires, dessiner...
Aime pas : Bof, pas besoin de le savoir ^^
Pour me contacter : cricri34@hotmail.com
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Les heures de route dans le désert se passent lentement. Malgré la chaleur
du jour, même si l'air climatisé marche, Myriam réussit à s'endormir sur le
siège du passager. Simon, quand à lui, conduit paisiblement le jeep. De temps
en temps, il jette un coup d'oeil sur Myriam pour voir si tout va bien. Et des
fois, il la réveille afin de prendre un peu d'eau pour ainsi éviter les coups
de chaleur.
La noirceur commence à s'installer dans le désert lorsque soudain, un des
pneus du jeep éclate, dont le bruit sursaute Myriam. Simon freine doucement,
immobilise le véhicule et sors de celui-ci afin de changer de pneu.
"Myriam, pourrais-tu m'aider, s'il te plaît ?, dit Simon.
-Bien sûr, dit celle-ci. Mais j'connais rien à la mécanique.
-Changer un pneu, c'est pas trop dur, tu verras."
Myriam sort du jepp au moment où Simon ouvre la valise. Il émet un juron en
s'apercevant que quelque chose ne vas pas.
"Qu'est-ce qu'il y a ?, dit Myriam.
-Y'a pu d'roue d'secours !, dit son ami.
-T'as oublié, c'est ça ?
-Non. J'l'ai pas oublié, c'est ça l'pire !
-Quoi ? Ben non, ça s'peut pas !
-T'en fais pas. J'vais appeler tout d'suite un collègue. Il va pouvoir nous
aider."
Simon sort un cellulaire d'une de ses poches. Après avoir composé le numéro,
il raccroche aussitôt. Il est en maudit.
"Quoi encore ?, dit Myriam. Le cellulaire marche pu ?
-La pile est à terre, dit Simon. J'comprend pas. Elle était assez bonne avant
que j'parte.
-Ben là... J'me d'mande qu'est-ce qu'on va faire. Pu d'roue d'secours, pu de
piles...
-On va dormir icitte pour cette nuitte. Pis demain, on part à pied dans l'désert.
-Quoi ? Non, Simon, pas ça.
-Mimi, ya un problème. Il faudrait avertir mes "boss".
-Un problème ? Il m'semble que c'est plutôt une "bad luck".
-Pentoute. J'crois d'abord qu'on devrait rester icitte pour la nuitte. Y'a des
animaux sauvages partout la nuitte.
-Attends, attends. Y'a un autre problème. Si on part le jour, on peut souffrir
de déshydration.
-Et si on part la nuitte, on peut souffrir d'hypothermie. Et pis, si on part
pendant la nuitte, on peut s'faire attaquer. Pis j'ai même pas pensé à
apporter des piles de plus pour la lampe de poche.
-Bon, si c'est comme ça, on partira le jour."
Simon s'enfonce dans la porte-bagage afin de faire baisser les sièges qui se
trouvent face à lui.
"Tens ! On pourra dormir icitte, dit Simon. En plus, on ne risque pas de se
faire attaquer là."
Myriam s'assit dans la porte-bagage, découragée.
"Simon, dit-elle. Pourquoi il fallait que ça m'arrive ? Comme ça, la
première journée de mon voyage ?"
Simon s'approche d'elle et la console.
"Allons, Mimi, dit-il. Sois pas triste. J'te jure que tout va bien
s'arranger. Pour l'instant, reposons-nous pis peut-être que quelqu'un va nous
rechercher."
Myriam se sent maintenant mieux en écoutant les douces et réconfortantes
paroles de Simon. Sans dire un mot, elle prend son sac à dos et sort son sac de
couchage.
"Ne crois-tu pas qu'on devrait rester à l'intérieur du jeep ?, dit
Myriam. On a une bonne réserve d'eau sur les sièges arrières et on a assez de
nourriture pour au moins une semaine.
-Je le sais, dit Simon. Mais d'un coup qu'ils ne s'inquiètent pas sur notre
sort ? D'un coup qu'ils nous oublient ?
-Simon, mes parents sont bien connus dans cette équipe. Je ne crois pas qu'ils
nous abandonnerait.
-Oui, tu as probablement raison."
Simon sort lui aussi son sac de couchage. Il sort aussi quelques bûches de
bois. Il en emportait en cas d'urgence. Ils serviront à faire un bon feu de
camp afin de préparer le dîner. Le soir venu, Myriam et Simon sont à l'extérieur
du jeep. Ils sont enveloppés dans de chaudes couvertures et ils boivent un bon
bouillon autour du feu.
"Et puis, tes études ?, dit Myriam. Elles sont finies ?
-Oui et pour de bon, répond Simon. J'commençais à en avoir assez. Et toi ?
-Moi, j'vais commencer ma maîtrise l'automne prochain.
-Une maîtrise ? Crois-tu qu'on va t'embaucher par la suite ?
-J'demanderais pas grand chose comme salaire. Des fois, j'comprends pas les gens
qui font les grèves. Tu t'rappelles de nos cours d'histoires en secondaire 2 ?
-Non.
-Hé bien, on a déjà entendu parler de syndicat au moment où l'on parlait de
la révolution industrielle dans le monde occidental. C'est vrai que dans ce
temps-là, c'était la misère extrême. Mais aujourd'hui, presque tout le monde
a un bon salaire.
-Ouais, j'avoue que je comprends pas moi non plus les grèves. Au moins, j'sais
que j'adore mon nouvel emploi. J'adore voyager.
-Moi aussi. Et j'aime aussi les anciennes civilisations.
-J'aurais bien aimé vivre au temps des Grecs. Ils étaient forts instruits.
-Pas moi. Les femmes étaient condamnées à rester à la maison. Moi, j'aurais
préférée être une Égyptienne. C'était la femme la plus libre de son époque,
comparée à la Grecque et à la Romaine.
-Ouais, j'avoue être d'accord avec toi. Et puis, l'hiver était pas trop dur
pour eux."
Sur ce, Myriam se met à sourire. Puis, elle boit une autre gorgée de ce
bouillon. Simon, quand à lui, regarde le ciel, privé de nuages, offrant aux
jeunes adultes une voûte étoilée.
"La nuit est tellement belle, dit Simon. Je crois qu'on aura aucune misère
à dormir.
-Mais il fait froid la nuit, dit Myriam.
-Je vais chauffer un peu l'auto avant d'aller coucher."
Simon boit à son tour une gorgée de son bouillon.
"Tu vois ?, dit-il, rassurant. Tu n'as pas à t'inquiéter. On est assez débrouillards
pour se sortir des imprévus.
-Oui, j'admet que je me suis alarmée pour rien, dit Myriam. J'ai d'l'a chance
de t'avoir comme ami."
Simon se sent flatté par ce compliment. Il rit faiblement avant de regarder
Myriam.
"Non, c'est moi qui a d'l'a chance de t'avoir comme amie, dit-il. Si tu ne
m'avais pas m'aider à améliorer mes notes au secondaire, j'aurais sûrement
''poché'' mes maths 436. Et peut-être que je n'aurais pas pu aller au cégep.
-Et moi, si tu n'étais pas là, je n'aurais jamais participé à une pièce de
théâtre. Tu as réussi à me faire garder mon calme et j'ai pu ainsi dire le
texte comme il faut lors des auditions.
-Oui et ensuite, tu as reçu un bon rôle. J'étais fier de toi."
Soudain, Myriam se met à bâiller. Ce bâillement est long et sonore.
"Désolé, finit par dire Myriam. Je suis fatiguée.
-Je crois qu'il est temps d'aller dormir, dit Simon. Je vais chauffer l'auto
pendant quelques minutes et ensuite, je te rejoindrais en arrière.
-D'accord."
Myriam finit de boire le bouillon et s'installe en arrière du jeep. Elle entend
un vacillement familier. Puis, quelques minutes plus tard, cela s'éteint et
Simon la rejoint à l'arrière et ferme la porte de la valise.
"Ça t'dérange pas que j'dors à côté de toi ?, dit-il.
-Non, ça m'dérange pas, répond Myriam. J'sais très bien que tu n'oserais
jamais te coller contre moi."
Et cela se dit dans un sourire. Simon lui répond en riant légèrement avant
qu'il tourne sur le dos, les bras croisés derrière sa tête.
"Ouais, si c'était le cas, je nous imagine collés l'un après l'autre après
une torride nuit d'amour.", dit-il en rigolant.
Sur ce, Myriam se met à rire. Puis, elle lui répond faussement d'une voix
sensuelle : "As-tu aimé ça ?"
Riant encore, Simon lui répond : "Oh oui, c'était tellement bon. Et toi,
as-tu aimé ça ?
-Non.", dit Myriam, enjouée qui se met aussitôt à rire.
Simon prend alors son oreiller et le balance contre Myriam. Pour une douce
vengeance, Myriam retire rapidement le sac de couchage de Simon.
"Hé, rend-moi mon sleeping bag !, dit Simon, riant.
-Nan !" , dit Myriam en faisant une grimace.
Ils étaient sur le point de faire une bagarre amicale lorsque, soudainement,
une lumière s'allume vers eux. Puis, la porte du coffre s'ouvre.
"Alors, on s'amuse un peu ?", dit une voix basse. |