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Profil d'une dessinatice:

Pseudo :  kristaline

Loisirs : Surtout de l'écriture, ordinateur, dessins

Aime : Le style médiéval, jouer à l'ordinateur, créer des histoires, dessiner...

Aime pas : Bof, pas besoin de le savoir ^^

Pour me contacter : cricri34@hotmail.com

 

Simon se trouve dans une grande salle obscure. Seuls quelques torches chassent les ténèbres. Il voit en face de lui Myriam, étendue sur un grosse pierre, dormant paisiblement. Quatre torches éclaire ce corps.

Son corps, nue, éveillent en Simon une profonde excitation. Ses maigres et douces jambes, ses pieds fragiles, ses mains délicates, ses bras raffermies, sa peau laiteuse à la douce odeur de lavande, ses cheveux foncés à l'agréable senteur d'agrumes, sa gracieuse poitrine, sa fine taille... Tout ce corps à la fois fragile et sensuel est mis à nu, excepté qu'un long et léger voile blanc est posé sur le bassin de la jeune femme, cachant son entrejambe.

Il la voit dormir dans le plus parfait des sommeils. Par respect, Simon enlève son t-shirt et il le pose délicatement sur la poitrine de sa copine.

"Mes yeux méritent pas de voir un corps de déesse.", se dit-il en regardant le visage endormi de Myriam.

Après avoir posé un baiser sur le front de sa bien-aimée, il se dit aussi que ce sommeil était trop parfait pour être vrai. D'habitude, elle se serait réveillée. Peut-être elle aurait crié en le traitant de pervers, mais ce n'est pas le cas. Et ce silence... il est si lourd... si insolite...

C'est alors que Simon voit sur la pierre une mince filet de sang. Tout d'abord, il croit que c'était dû aux menstruations. Mais cette coulée était trop rapide pour être le sang de ses règles. Plus bas, il peut voir une énorme flaque de ce liquide rougeâtre.

Craignant pour la vie de la jeune femme, il tâte le pouls de cette dernière. Pas de pouls... Il vérifie sa respiration. Aucun souffle...

De l'eau a commencé à monter dans les yeux du jeune adulte. Il ne comprend pas trop comment Myriam aurait pu mourir ainsi. Sans se débattre. Sans crier à l'aide.

C'est alors qu'une ombre avance vers Simon. Peu à peu, les courbes prennent forme et la couleur de la silhouette pâlit. Puis, il peut distinguer un jean moulant, une veste rouge, flottante au niveau des hanches, mais serrée au niveau des bras, puis une longue chevelure blonde et ondulée. Il s'agit d'Alycia, tenant un long couteau dont quelques gouttes de sang coulaient encore.

"Vous, dit avec haine Simon. Pourquoi l'avez-vous tué ?

-Tu n'as jamais entendu parler des sacrifices ?, dit calmement Alycia.

-J'aurais cru que c'était de l'histoire ancienne...

-Hé bien, plus maintenant. Ton amie s'est sacrifiée pour nous...

-Non ! C'est vous qui l'avez sacrifié !

-Et bien, il est trop tard ! Tu peux remercier ton amie. Sans elle, je n'aurais jamais pu trouver la cinquième clé...

-Quoi ? Vous avez trouvé la cinquième clé ?

-Grâce à son sang, bien sûr..."

Sur ce, Alycia se met à rire avec délire. Elle se sent si fière d'avoir tué Myriam. Simon, pris d'une énorme colère, se jette sur Alycia. Il tente de lui enlever son poignard. Comme par magie, Alycia pouvait lire dans ses pensées.

"Il est trop tard maintenant, dit-elle. Ton ami le vieux chercheur ainsi que son ami le musulman sont morts eux aussi.

-Non, dit Simon, essayant de ne pas croire à elle. Non, ce n'est pas possible !

-Oui, ça l'est !"

Après avoir jeté au loin sa dague, Alycia donne un bon coup de pied au visage de Simon. Ce dernier, étourdi, tombe sur le dos. Alycia se penche sur le jeune homme et caresse doucement son torse.

"Tu n'y peux rien maintenant, dit-elle d'une voix douce et démoniaque. Tous tes amis sont morts... Tu n'as pas le choix : tu dois vivre avec moi..."

Appuyée sur une main, elle continue toujours d'effleurer de l'autre main le torse de Simon. Tout en le caressant, elle continue de parler.

"Je serais bientôt riche, dit-elle. Après que mes hommes auront assassiné mon père, étant sa seule héritière, je pourrais avoir toute sa fortune... Tu auras une meilleure vie avec moi que si tu la vivais avec cette insignifiante jeune femme... Et puis... j'ai une meilleure expérience de la vie qu'elle..."

Simon se sent mal à l'aise, mais il est toujours étourdi et ne peut s'échapper à cette emprise qui est contre lui. Doucement, Alycia arrête ses gestes. Elle ferme les yeux et pose sensuellement ses lèvres contre celles de Simon. 

Le jeune homme est encore plus mal à l'aise, même qu'il ne désire pas ce baiser. Il essaie de retirer ses lèvres de celles d'Alycia, mais ça ne sert à rien.

"ARRRRRGGG !"

Simon vient de se réveiller en sueur. Le coeur battant à tout rompre, il regarde autour de lui. Un matelas... un oreiller... Adib... Richard... Il se rend compte, et avec soulagement, qu'il n'a fait qu'un cauchemar. Il retombe mollement sur le matelas et reprend son souffle, tout en enlevant la sueur de son visage.

"Mimi, se dit doucement Simon. J'sais pas si tu peux m'entendre dans tes rêves, mais j'te jure d'être toujours là pour te protéger..."

Encore ébranlé par ce rêve, il décide d'aller à la salle de bain. Il jette un peu d'eau à sa figure et se regarde dans le miroir. Il a commencé à avoir un peu de barbe maintenant. Ses yeux, toujours d'un bleu tendre, montrent la fatigue, la peur, l'angoisse...

Il se sent tellement désespéré. Pour lui, Myriam est le Soleil qui réchauffe son coeur. Mais séparé d'elle, c'est comme le pôle Nord : noirceur et gelures à l'âme.

Soudain, il entend des pas venant vers lui. Il s'agit de Richard, qui tente de s'infiltrer dans la salle. Il tente d'être réconfortant pour Simon.

"Il ne faut pas se décourager, dit-il.

-Ça sert à rien de dire ça, dit Simon. Il risque d'arriver quelque chose à Myriam... Et je me demande si je vais pouvoir la protéger contre ce danger...

-Si tu te décourages, c'est sûr qu'il va lui arriver quelque chose. Mais saches qu'il y a en nous de l'espoir...

-Tu n'as pas su quel genre de rêve que j'ai fait..."

Il raconte tout ce qu'il a vu, sauf qu'il ne parle pas de la nudité de Myriam. Après avoir raconté son rêve, Simon redevient un peu inquiet.

"Est-ce que ça existe pour de vrai, les sacrifices de vierges ?, dit-il.

-D'après ce que je sais, il y a des peuples qui attribuaient des pouvoirs aux vierges, dit Richard. Par exemple, au Moyen-Âge, on croyait que seule une pure pucelle pouvait s'approcher des licornes.

-Mais j'ignore pourquoi Alycia veut que Myriam reste vierge.

-Pour l'instant, prend un peu de forces. Il est cinq heures du matin et je crois bien que dans quelques heures, cette femme va vouloir nous parler..."

En retournant dans la chambre, ils entendent une sonnerie assez distincte.

"C'est... c'est pas possible !, dit Simon, étonné.

-Quoi ?, dit Richard. C'est... c'est... ton cellulaire ?

-Oui... Mais je croyais que les batteries étaient à terre..."

Les deux hommes se mettent à sourire. L'espoir commence à revenir.

"Tu vois bien que j'avais raison ?, dit Richard. Maintenant, réponds avant que tout le monde le sache..."

Simon ouvre son sac et sort son cellulaire. Il sonne encore. Et il y répond.

"Oui ?, dit-il.

-Simon ?, dit une voix féminine et un peu vieille. Ça fait des jours que j'essaie de t'appeler, mais je n'y arrivais pas.

-Madame Marquis ?

-Oui, c'est moi. Je crois bien que les signaux étaient difficiles.

-Ah... là, je comprends pourquoi ça ne marchait pas... J'étais peu habitué aux cellulaires...

-Alors, ça se passe bien à Saqqarah ?

-En fait, on n'est plus à Saqqarah. Je vous passe monsieur Grégoire.

-D'accord." 

Simon passe le cellulaire à Richard.

"Bonjour monsieur Grégoire, dit la vieille femme. Alors, vous n'êtes plus à Saqqarah ?

-Ce serait trop long à expliquer, madame Marquis, dit Richard. En tout cas, votre appel est un espoir pour nous..."

Il explique brièvement ce qui s'est passé depuis le départ de Saqqarah : découverte d'hiéroglyphes à propos du coffre de Maat, retrouvailles de Simon et de Myriam sur la route, voyage sur le fleuve à la recherche des deux premières clés, blessures d'Isabelle, chicane entre lui et Simon, départ de Simon et de Myriam, piège d'Alycia, le calvaire dans la cabine, la recherche de la quatrième clé...

Madame Marquis parle maintenant d'une voix craintive : "Alycia ? Vous parlez d'Alycia Moon ?

-Alycia Moon ?, dit Richard. Vous parlez de cette grande blonde qui parle en plusieurs langues ?

-Oui. Alycia est la fille héritière de Thomas Moon. Elle a étudié à l'université McGill à Montréal. D'après ce que je sais, c'est une des plus brillantes élèves en anthropologie de cette université. Jamais je n'aurais pensé qu'elle serait si... machiavélique...

-Madame Marquis, on a besoin de votre aide... Alycia pourrait s'en prendre à Myriam...

-Où êtes-vous présentement ?

-Entre Edfou et Assouan.

-Je vais essayer de régler les choses. J'espère que..."

Soudain, la voix de madame Marquis devient floue. Puis, on ne l'entend plus. Richard ferme le cellulaire.

"Maintenant, les batteries sont à terre, dit-il.

-Le nom de famille d'Alycia est Moon ?, dit Simon.

-Oui. La fille du riche Thomas Moon, président d'une grande compagnie pharmaceutique.

-Crois-tu que... Richard, j'crois qu'elle veut être plus riche que son père ! Voilà pourquoi elle veut les clés !

-Elle veut aussi toi. Elle veut que tous les hommes soient à ses pieds...

-Mais pourquoi on n'y a pas pensé plus tôt ?"

C'est alors qu'Adib se réveille. Il a l'air un peu mal en point. Richard et lui entament donc une conversation arable. Pendant ce temps, Simon sort une orange d'un des trois sac et le mange. Il cache profondément son cellulaire dans le fond de son sac.

La conversation dure quelques minutes. Ensuite, Adib prend des dattes et les mange alors que Richard se tourne vers Simon.

"Adib a encore vu Maat, dit-il. Elle lui a dit que bientôt, on verra une éclipse. Lunaire ou solaire, ça il ne le sait pas.

-Mais pourquoi il y aurait une éclipse ? Est-ce que ça annonce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

-Je l'ignore. Mais la noirceur totale pourrait s'y installer."

C'est alors que la porte s'ouvre, laissant entrer Alycia, Myriam ainsi qu'une dizaine d'hommes. Aussitôt que Myriam le voit, elle se jette dans les bras de Simon.

"Ils t'ont rien fait ?, chuchote Simon à la jeune femme.

-Pas encore à ce que je sache, répond en murmures Myriam.

-Mais est-ce ça va finir, ces étreintes ?, dit Alycia, impatiente.

-Mademoiselle, ces jeunes méritent de vivre dans l'amour et l'amitié, dit Richard, colérique.

-Et vous ? Votre femme vous manque ? Elle doit être très bien en enfer...

-Elle n'est pas en enfer..."

Richard sait très bien qu'Isabelle est encore en vie, mais il ne dit rien à propos de son état afin qu'Alycia ne le sache pas.

"Bon, dans quelques heures, nous serons arrivés à Assouan, dit-elle. D'après ce que je sais, il y aura pleins de pièges. Et qu'il faut les quatre clés pour pouvoir entrer dans la salle... En fait, il y a eu une erreur : il faut cinq clés pour entrer dans la salle.

-Mais on n'a pas la cinquième clé, dit Simon, qui a maintenant fini l'étreinte avec Myriam.

-C'est ce que vous allez voir..."

Alycia a fait venir le coffre avec elle, ainsi que les quatre clés.

"Alors, vous croyez que c'était le Coffre de Maat ?, dit-elle. Hé bien, ce n'est plus le cas..."

Elle insère les quatre clés dans les trous. Un seul trou, le cinquième, n'a pas de clé. Après avoir tourné les clés, elle ouvre le coffre. On peut voir la dernière et cinquième clé. Il s'agit d'une clé en cristal, avec cinq crochets au bout.

"Voici la cinquième clé du Coffre de Maat, dit-elle, fière d'elle. Le vrai Coffre, lui, est à Assouan. Enfin, je pourrais exaucer mes voeux...

-Vous n'allez que mettre du malheur partout sur cette Terre, dit Richard, révolté. Il y a déjà trop de fléaux...

-Vous n'êtes que jaloux...

-Non, je ne suis surtout pas jaloux. Parce que je sais ce que cette clé peut faire...

-Hé bien, maintenant, il est trop tard pour m'en empêcher..."

Myriam est aussi révoltée face aux comportements d'Alycia. Elle la trouve assez égoïste. Encore plus égoïste que ce que Simon a pensé de Richard.

"Bon, nous devons y aller, dit Alycia à Myriam. Je ne peux te permettre de rester là avec ces hommes..."

Puis, Alycia empoigne Myriam par le bras et la force à sortir de là alors que les hommes d'Alycia l'accompagnent. Puis, la porte se referme.

Adib, Simon et Richard s'assoient maintenant sur le matelas.

"Je n'aurais jamais pensé que le coffre aurait contenu la cinquième clé, dit Richard.

-Moi non plus, dit Simon. Maintenant, quelles surprises nous réservera-t-elle ?"